Zangi: Conflits et Plaintes croisées entre Betty Lamy et Me Caleb Jean-Baptiste

Port-au-Prince, 11 novembre 2025 — La femme d’affaires Betty Lamy, connue pour sa proximité avec l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, s’est présentée mardi devant le juge d’instruction Benjamin Félismé. Sa convocation intervient dans un contexte de vives tensions judiciaires où accusations et contre-accusations se multiplient.

Mme Lamy, épouse de l’homme d’affaires et politicien Walson Sanon, a été entendue dans le cadre d’une plainte déposée contre Me Caleb Jean-Baptiste et plusieurs autres personnes. Elle les accuse de dénonciations calomnieuseset de tentative d’extorsion.

Mais cette comparution fait suite à une autre plainte, déposée cette fois par Me Jean-Baptiste, qui accuse la femme d’affaires de trafic d’organes, des accusations graves que cette dernière dément catégoriquement. Le dossier, désormais dans les mains du juge Félismé, expose au grand jour les luttes d’influence et les zones d’ombre qui entourent certains secteurs économiques en Haïti.

Selon plusieurs observateurs, le nom de Betty Lamy revient fréquemment dans les discussions liées au commerce d’anguilles et de fruits de mer, un domaine aussi lucratif que controversé, où se mêlent intérêts économiques et politiques.

Son avocat, Me Jude Détournel Bénissoit, affirme que sa cliente cherche avant tout à défendre son image. Pour certains analystes, cet épisode s’inscrit dans une bataille plus large pour le contrôle d’un secteur stratégique, où les alliances politiques et les manipulations de l’Etat jouent un rôle déterminant.

Le juge Benjamin Félismé devra désormais départager les versions contradictoires et tenter de faire la lumière sur une affaire où les lignes entre justice, affaires et politique semblent de plus en plus floues.

En conclusion, ce nouvel épisode met en évidence la collusion croissante entre la sphère politique et le commerce d’anguilles, un mélange explosif qui alimente les conflits d’intérêts et agite aussi bien la rue que les plus hautes sphères du pouvoir, jusqu’à la Primature.

Jules Francois, Edito 24