Une nouvelle force internationale pour combattre les gangs en Haïti
- Edito 24
- Sep 16
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Une proposition en discussion au Conseil de sécurité des Nations unies prévoit la mise en place d’une « Force de suppression des gangs » dotée d’un mandat clair sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies. Ce mandat lui conférerait une autonomie opérationnelle bien plus large que celle de la Mission multinationale de soutien à la sécurité déjà présente en Haïti.
Contrairement à cette dernière, qui agit en appui direct à la Police nationale d’Haïti, la nouvelle force disposerait d’une liberté d’action lui permettant de planifier et de mener des opérations indépendamment de la PNH. Elle bénéficierait d’un commandement autonome, tout en maintenant un lien institutionnel avec les autorités haïtiennes afin de respecter la souveraineté nationale.
Selon des sources diplomatiques, cette force aurait également l’autorisation d’utiliser la force létale lorsque la situation l’exige, dans le but de neutraliser les groupes armés et de restaurer l’ordre public dans les zones les plus affectées par l’insécurité. Une telle disposition, rarement appliquée dans le cadre d’opérations internationales, montre la gravité de la crise sécuritaire que traverse le pays.
Les discussions autour de cette résolution s’accompagnent néanmoins de débats sur les risques liés à une telle autonomie. Certains observateurs craignent que l’indépendance de la force ne crée des tensions institutionnelles avec la PNH, ou qu’elle ne soit perçue comme une ingérence extérieure trop marquée. D’autres estiment au contraire qu’il s’agit d’une réponse adaptée à l’incapacité actuelle des forces nationales à affronter seules des gangs lourdement armés.
L’éventuelle mise en place de cette force constituerait un tournant dans l’approche internationale de la crise haïtienne. Elle traduirait la volonté de la communauté internationale de passer d’une logique de soutien limité à une stratégie de confrontation directe avec les groupes criminels, dans l’espoir d’offrir aux populations civiles un répit face à la violence.
Edito 24
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