Un budget rectificatif de 317,7 milliards de gourdes adopté en urgence

À quelques jours de la fin de l’exercice fiscal 2024-2025, la Primature a annoncé l’adoption d’un budget rectificatif exceptionnel. Cette décision, prise dans un contexte économique tendu, vise à répondre à des urgences nationales, notamment l’accompagnement des familles et la préparation de la rentrée scolaire. Le gouvernement explique avoir redirigé une partie des crédits jugés secondaires ou non consommés vers des mesures jugées prioritaires.

Le montant global de ce budget rectificatif s’élève à 317,7 milliards de gourdes. Selon les autorités, cette réorientation budgétaire traduit une volonté d’agir malgré les contraintes, en mettant l’accent sur l’éducation, la protection des plus vulnérables et le maintien de la cohésion sociale. Trois axes principaux structurent cette révision.

Premièrement, un soutien direct sera accordé aux familles. Plus de 200 000 parents d’élèves recevront un transfert monétaire destiné à alléger les charges liées à la rentrée scolaire. Dans un contexte marqué par une forte inflation, cette mesure cherche à offrir un répit à des ménages déjà fragilisés par la crise économique.

Deuxièmement, l’exécutif prévoit des investissements dans l’amélioration des infrastructures scolaires de proximité. Des travaux de pavage, drainage et réhabilitation de rues autour des établissements scolaires seront réalisés rapidement. L’objectif est double : améliorer la mobilité des élèves et générer des emplois temporaires grâce aux Travaux à Haute Intensité de Main-d’Œuvre (HIMO).

Troisièmement, des kits scolaires complets – comprenant sacs, cahiers, uniformes et chaussures – seront distribués aux enfants issus des familles les plus défavorisées. Ces distributions visent à réduire les inégalités et à garantir à chaque enfant la possibilité de démarrer l’année scolaire dans la dignité.

Bien que ce budget rectificatif intervienne en toute fin d’exercice, le gouvernement insiste sur son caractère incontournable. Plusieurs actions sont déjà enclenchées ou prêtes à être mises en œuvre immédiatement. Ce budget permet non seulement de régulariser certaines dépenses anticipées mais aussi de préparer la continuité des mesures dans le prochain exercice fiscal.

Selon la Primature, ce choix traduit un acte de gouvernance responsable, où l’éducation et la solidarité sociale sont placées au cœur des priorités nationales.

Edito 24