Le SIMAST :vers un registre social unique pour Haïti

En Haïti, l’un des principaux défis reste l’identification des ménages vulnérables et le suivi efficace des bénéficiaires des programmes sociaux. C’est dans ce contexte que le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) a organisé récemment deux journées d’atelier consacrées aux méthodologies alternatives de collecte de données pour le Système d’Information du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (SIMAST). Cet outil est déjà reconnu comme une base stratégique qui couvre plus de 30 % de la population répartie dans 92 communes du pays.

La Directrice Générale du MAST, Marie Hérole Michel, a rappelé l’ambition de faire du SIMAST le registre social unique d’Haïti. Selon elle, les données recueillies doivent être utilisées non seulement pour mieux cibler les ménages en difficulté, mais aussi pour rendre plus transparent le déploiement de l’aide sociale. Elle a insisté sur la volonté du ministre Georges Wilbert Franck de renforcer la gouvernance sociale et de transformer les résultats de ces travaux en actions tangibles au profit des communautés.

Au cours de l’atelier, plusieurs méthodologies de collecte ont été présentées, analysées et comparées en fonction de leur faisabilité et de leur pertinence dans le contexte haïtien. À l’issue des discussions, deux approches pilotes ont été retenues pour un déploiement expérimental, notamment dans les zones où l’insécurité complique les opérations de terrain. Le Coordonnateur du SIMAST, Deslandes Donald Rozefort, a salué la qualité des échanges et s’est dit confiant quant à l’impact positif de ces nouvelles orientations.

L’initiative a bénéficié de la participation d’experts nationaux et internationaux, ainsi que de nombreux partenaires techniques et financiers, parmi lesquels la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Fonds d’assistance économique et social, le Programme alimentaire mondial, l’UNICEF, la Coordination nationale de la sécurité alimentaire, le Ministère de la Santé publique, l’Office national d’identification, le Centre national des informations géospatiales et l’Institut haïtien de statistique et d’informatique.

Ces deux journées d’échanges marquent une étape importante dans la volonté de l’État de doter le pays d’un outil fiable et unique de suivi social. Le renforcement du SIMAST apparaît ainsi comme une condition essentielle pour améliorer la planification des politiques publiques, réduire les inégalités et répondre de manière plus efficace aux crises qui frappent la population haïtienne.

ST /Edito 24