Haïti de nouveau dans le viseur des États -Unis pour trafic de drogue

Washington a replacé Haïti sur sa liste noire des principaux pays de transit de stupéfiants. Cette décision, annoncée par l’administration Trump, range le pays parmi 23 États identifiés comme points stratégiques pour les cartels opérant entre l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale.

Au-delà de la désignation officielle, ce classement rappelle une réalité déjà connue : la position géographique d’Haïti, ses frontières maritimes ouvertes et la faiblesse de son contrôle territorial en font une cible idéale pour les réseaux criminels. Si les autorités américaines précisent que l’inscription d’un pays ne signifie pas forcément un manque de coopération en matière de lutte antidrogue, l’étiquette « Black List » pèse lourd sur l’image internationale d’Haïti.

Cette annonce ravive le débat sur l’efficacité des dispositifs de surveillance et sur la capacité des institutions locales à contenir un phénomène qui dépasse largement les frontières nationales. Dans un contexte déjà marqué par l’instabilité et la violence des gangs, le risque est de voir le territoire haïtien servir davantage de passerelle aux trafiquants, accentuant la vulnérabilité du pays face au crime organisé.

Le Congrès américain devrait prochainement se pencher sur ce rapport. Pour Haïti, les enjeux dépassent la simple réputation : il s’agit d’éviter que cette désignation n’entraîne de nouvelles pressions diplomatiques et ne complique encore plus la coopération sécuritaire avec ses partenaires.

Edito 24