Haïti-Crise: L’ombre d’Haïti au Capitole le Congrès veut agir
- Edito 24
- Jul 8
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Washington, juillet 2025 — Deux membres influents du Congrès américain ont déposé une proposition de loi qui attire l’attention sur la crise profonde que traverse Haïti. Dans un rare élan bipartite, Gregory Meeks, élu démocrate et figure centrale de la commission des affaires étrangères, et Greg Murphy, républicain de Caroline du Nord, appellent l’administration Trump à adopter une stratégie cohérente, concrète et coordonnée en faveur d’Haïti.
Intitulé “Strategy to Address Key Priorities Affecting Security and Empowerment in Haiti Act of 2025”, ce texte vise à établir une réponse fédérale structurée pour faire face à l’effondrement des institutions haïtiennes et à la montée spectaculaire des violences.
L’un des objectifs clés de la proposition de loi est de forcer l’administration à sortir du silence stratégique qui entoure le dossier haïtien. Les deux élus plaident pour une vision globale qui englobe les besoins sécuritaires, politiques, humanitaires et économiques du pays. Le texte exige notamment un rapport détaillé de la Maison-Blanche exposant les actions envisagées à court, moyen et long terme.
Les auteurs estiment que l’absence de ligne directrice affaiblit les efforts américains et ouvre la voie à une aggravation de la crise. Le projet appelle à une coordination inter-agence ainsi qu’à une coopération renforcée avec les partenaires internationaux.
La crise haïtienne est décrite par les parlementaires comme une urgence humanitaire qui déborde le cadre insulaire. Ils soulignent que la détérioration des conditions de vie, les vagues migratoires incontrôlées, et l’expansion de gangs lourdement armés menacent non seulement la stabilité des Caraïbes mais aussi la sécurité régionale.
« Ce qui se passe en Haïti ne peut pas être ignoré. C’est aussi un défi pour la communauté internationale », a déclaré Gregory Meeks lors d’une conférence de presse. Son collègue républicain, Greg Murphy, a quant à lui souligné que la neutralité ou l’inaction n’est plus une option.
Pour entrer en vigueur, la proposition devra passer par le processus habituel au Congrès : examen en commission, amendements éventuels, puis vote en séance plénière. Si elle est adoptée, elle pourrait contraindre la Maison-Blanche à établir, dans un délai de 180 jours, un plan d’action officiel pour Haïti.
Même si rien n’est encore joué, le simple dépôt de cette proposition envoie un message politique fort. En pleine période de transition démocratique en Haïti, alors qu’une mission multinationale s’apprête à se déployer, cette prise de position du Congrès américain pourrait peser lourd sur la suite des événements.
Une chose est sûre : l’ombre d’Haïti plane de plus en plus sur Washington. Et le silence ne suffira plus.
Stacy Tertulien







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