Haiti: Manifs, ce dimanche contre la violence des gangs
- Edito 24
- May 5
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Manifestations à Port-au-Prince : les Haïtiens réclament la fin des violences des gangs et la démission des dirigeants
PORT-AU-PRINCE, Haïti (AP) — Des dizaines de manifestants ont défilé dans les hauteurs de la capitale haïtienne dimanche pour exiger la fin des violences persistantes des gangs, tout en appelant à la démission du Premier ministre et du Conseil présidentiel de transition.
Il s’agit de la dernière manifestation en date illustrant la colère et la frustration croissantes face à une recrudescence de la violence, alors que les gangs tentent de prendre le contrôle total de Port-au-Prince.
« La seule chose que le peuple haïtien réclame, c’est la sécurité », a déclaré Éric Jean, un chauffeur de bus de 42 ans portant un grand drapeau haïtien noué autour du cou. « On perd de plus en plus de quartiers, il y a de plus en plus de morts, de plus en plus de gens fuient leurs maisons. »
Marc Étienne, lui aussi présent à la manifestation, a accusé les gangs d’avoir pillé sa petite entreprise et de l’avoir rendu sans abri. Âgé de 39 ans, il vit désormais dans un camp insalubre et improvisé, comme des dizaines de milliers d’autres personnes déplacées après que leurs communautés ont été détruites par les gangs.
Étienne a appelé à un nouveau gouvernement, imputant aux dirigeants actuels la responsabilité de la violence continue et de l’augmentation du nombre d’enfants enrôlés dans les gangs.
« Haïti ne peut pas être gouvernée entre amis », a-t-il déclaré. « La ville est en train de mourir parce que le (conseil) ne fait rien pour améliorer la situation. »
Une promesse de lutte contre les gangsLa manifestation de dimanche survient un jour après qu’une centaine de personnes se sont réunies à Port-au-Prince pour rendre hommage à plusieurs leaders communautaires tués récemment dans des affrontements avec des gangs.
« La liberté ou la mort ! », ont scandé les participants samedi, alors que les leaders du quartier de Canapé-Vert entraient dans un petit stade où se tenait la cérémonie commémorative.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient les leaders armés de fusils automatiques, vêtus de T-shirts noirs à l’effigie des victimes. Beaucoup portaient des cagoules pour masquer leur visage et se protéger d’éventuelles représailles des gangs.
Habillés de blanc, les participants levaient le poing et se tenaient les mains en l’air pendant qu’un homme sur scène clamait en créole haïtien : « Ce sang ne sera pas versé en vain ! Le combat continue. »
AP
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