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Vies en Fuites : Crise Humanitaire a Mirebalais

  • Writer: Edito 24
    Edito 24
  • Apr 23
  • 2 min read

Au cœur du département du Centre, une crise humanitaire de grande ampleur se déroule dans un silence inquiétant. Depuis l’aggravation des violences armées et de l’insécurité dans la commune de Mirebalais, plus de 51 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, selon les données les plus récentes de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Ce chiffre représente environ 10 456 familles, bouleversées par un climat de peur et de précarité extrême.


Contrairement à d’autres crises de déplacement en Haïti, celle-ci reste largement contenue à l’intérieur du département. Environ 95 % des déplacés se sont réinstallés dans des communes voisines, principalement à Boucan Carré (24 %), Hinche (21 %), Lascahobas (17 %) et Savanette (11 %). Ces zones, déjà fragiles sur le plan socio-économique, sont désormais soumises à une pression supplémentaire, mettant à rude épreuve les infrastructures locales.


La majorité des déplacés – soit environ 76 % – ont trouvé refuge chez des proches, souvent dans des conditions de surpeuplement, sans accès adéquat à l’eau potable, aux soins de santé ou à la nourriture. Les autres, soit près de 12 584 personnes, ont été contraintes de s’installer dans 95 sites spontanés, dont la majorité se trouvent à Boucan Carré. Cette commune accueille à elle seule 6 192 personnes réparties dans 22 sites de fortune, souvent sans assistance humanitaire stable.


L’impact sur le système éducatif est également dramatique : toutes les écoles de Mirebalais et Saut-d’Eau ont été fermées, privant des milliers d’enfants de leur droit fondamental à l’éducation. Pire encore, plus d’une trentaine d’écoles dans les zones d’accueil sont désormais transformées en abris temporaires, aggravant la crise scolaire dans la région.


Cette situation requiert une réponse urgente, coordonnée et durable. Loin d’être un simple déplacement temporaire, cette crise remet en question la capacité de l’État et des partenaires internationaux à protéger les populations les plus vulnérables face à la suprématie de la collation des Gangs en Haïti.


Edito 24

 
 
 

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