Une nouvelle mission onusienne pour contrer les gangs en Haïti
- Edito 24
- Oct 1
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a franchi une étape décisive en adoptant, le 30 septembre 2025, une résolution qui marque un tournant dans l’approche sécuritaire internationale en Haïti. Après des années d’initiatives limitées et peu efficaces, une nouvelle Force de Répression des Gangs (FRG) voit le jour, avec pour objectif déclaré de reprendre le contrôle des territoires livrés aux groupes armés.
La FRG pourra compter jusqu’à 5,550 membres, dont 5,500 policiers et militaires ainsi qu’une cinquantaine de civils.
Contrairement aux précédentes forces déployées, elle aura la possibilité d’intervenir directement et de manière autonome contre les gangs, tout en collaborant avec la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAd’H) lorsque cela sera jugé nécessaire. Les opérations prévues viseront essentiellement les foyers de criminalité identifiés, en s’appuyant sur des informations de renseignement.
La résolution établit également un Bureau d’Appui des Nations Unies en Haïti (BANUH). Celui-ci aura pour mission d’apporter un soutien logistique et technique à la force internationale : infrastructures, carburant, moyens aériens et maritimes, pièces de rechange et approvisionnement en vivres. Ces dépenses seront couvertes par des contributions obligatoires des pays membres de l’ONU, tandis que la rémunération des membres de la FRG reposera sur des financements volontaires provenant de pays partenaires.
William O’Neill, expert indépendant des Nations Unies sur les droits humains en Haïti, a souligné l’importance de cette nouvelle dimension logistique. Selon lui, les interventions antérieures avaient échoué à cause d’un manque de matériel adapté, notamment de véhicules blindés, d’hélicoptères et de moyens navals. Ce déficit a permis aux gangs de conserver le contrôle de certaines routes stratégiques, coupant la capitale du reste du pays.
Avec ce nouveau mandat, la communauté internationale espère répondre plus efficacement à la crise sécuritaire haïtienne. Reste à savoir si cette force, malgré son ampleur et son autonomie renforcée, pourra réellement inverser la dynamique de violence qui mine la société haïtienne depuis des
années.
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