Sanctions américaines contre Bélizaire et Chéramy
- Edito 24
- Sep 23
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Les États-Unis viennent une nouvelle fois frapper fort contre des personnalités politiques haïtiennes. Arnel Bélizaire, ancien député, et Antonio Chéramy, ex-sénateur, sont désormais officiellement sanctionnés par Washington. Le Département d’État estime que les deux hommes se sont livrés, durant leur passage au Parlement, à des pratiques de corruption d’ampleur, contribuant à miner les institutions démocratiques et à fragiliser encore davantage un pays déjà secoué par l’instabilité.
La mesure, annoncée le 22 septembre par Christopher Landau, secrétaire d’État adjoint, ne se limite pas à une simple condamnation verbale. Bélizaire, Chéramy et leurs proches parents se voient désormais interdire l’accès au territoire américain. Pour Washington, il s’agit d’un signal clair : les comportements qui affaiblissent la gouvernance et alimentent le climat de méfiance envers l’État ne resteront pas impunis.
Cette décision intervient dans un contexte où la communauté internationale accroît sa pression sur les acteurs haïtiens, exigeant plus de transparence et de responsabilité. Toutefois, beaucoup s’interrogent sur la portée réelle de ces sanctions. Si elles ternissent l’image des deux anciens élus sur la scène internationale, elles n’impliquent ni arrestation ni poursuite judiciaire en Haïti.
Pour de nombreux observateurs, le geste américain illustre surtout la lassitude croissante de ses partenaires face à l’impunité persistante dans le pays. La corruption, dénoncée depuis des décennies, reste un frein majeur au redressement d’Haïti. Mais sans mécanismes judiciaires internes solides et indépendants, ces sanctions risquent de rester symboliques.
En toile de fond, une question demeure : ces décisions suffiront-elles à dissuader d’autres responsables politiques de reproduire les mêmes pratiques, ou bien Haïti continuera-t-il de s’enfoncer dans un cycle où la corruption nourrit l’instabilité et affaiblit toute perspective de redressement ?
Stacy Tertulien /Edito 24







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