Haïti traverse une période sombre marquée par une escalade sans précédent de la violence. Les gangs criminels, désormais maîtres de 80 % de Port-au-Prince , imposent leur loi à une population démunie. Les chiffres sont alarmants : en 2023, le pays a enregistré 4 789 homicides, soit une augmentation de 119,4 % par rapport à l'année précédente . Les enlèvements ont également connu une hausse vertigineuse, avec une augmentation de 83 % sur la même période . L’Etat cherche à consolider ses efforts pour un retablissement de la paix mais les réseaux sociaux servent de relais en faveur de la communication des assassins qui dominent sur le pays depuis trois ans. Nous relayons ce weekend, le cri d’alarme d’un citoyen anonyme qui se fait appeler Antoine Nangomier:
“Face à cette situation, chaque action individuelle revêt une importance capitale. Les criminels utilisent les médias et les réseaux sociaux pour semer la peur et renforcer leur emprise. Chaque partage de leurs messages contribue à amplifier leur influence et à plonger davantage la population dans le désespoir. Il est donc impératif que journalistes, blogueurs et influenceurs cessent de relayer ces contenus qui servent de vecteurs à la terreur.
La solidarité doit primer sur la recherche du sensationnel. Les tactiques de manipulation des gangs visent à se faire passer pour des victimes, tout en perpétrant des massacres sans justification. En diffusant leurs messages, nous devenons involontairement complices de leur stratégie de terreur. Il est de notre devoir de collaborer avec les autorités pour protéger des vies et sauver notre pays.”
La situation humanitaire est critique. Les violences ont entraîné le déplacement de plus de 96 000 personnes, fuyant les attaques aveugles des gangs . Les enfants sont particulièrement vulnérables, avec un recrutement massif par les groupes criminels, représentant jusqu'à 30 % de leurs effectifs . Cette réalité souligne l'urgence d'une mobilisation collective pour contrer l'influence de ces terroristes et protéger les plus faibles.
“En cessant de partager les messages des criminels, nous réduisons leur portée et leur capacité à terroriser. En privilégiant des contenus qui renforcent la cohésion sociale et en mettant en lumière les initiatives positives, nous contribuons à résister face aux assaillants. Il est temps de faire preuve de responsabilité et de solidarité pour reconstruire une société où règnent la paix et la sécurité.”
Jules F.
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