Le Cap-Haïtien célèbre Notre-Dame de l’Assomption : Foi, tradition et appel à une meilleure préparation

Ce 15 août, le Cap-Haïtien a vibré au rythme de la fête de Notre-Dame de l’Assomption, patronne de la ville. Comme chaque année, fidèles, pèlerins, touristes et membres de la diaspora se sont rassemblés pour vivre un moment unique mêlant ferveur religieuse, traditions culturelles et ambiance festive. Dès les premières heures du matin, la cathédrale s’est remplie pour la messe solennelle, tandis que les rues s’animaient de processions, de chants et de couleurs.

La fête de Notre-Dame de l’Assomption n’est pas qu’un événement religieux. C’est aussi un rendez-vous historique et identitaire pour le Cap-Haïtien. Cette tradition remonte à l’époque coloniale, et depuis, chaque génération y a ajouté sa touche : musiciens dans les rues, marchands de plats typiques, artisans exposant leurs créations, et familles se retrouvant pour célébrer ensemble. Pendant quelques jours, la ville respire au rythme de la joie et de la convivialité.

Mais au-delà des festivités, cette journée met aussi en lumière les défis que la ville doit relever. Avec l’afflux de visiteurs, le Cap-Haïtien devrait être mieux préparé pour accueillir dans de bonnes conditions tous ceux qui viennent honorer Notre-Dame de l’Assomption. Des rues plus propres, une organisation plus structurée, et des infrastructures adaptées permettraient non seulement de rehausser l’image de la ville, mais aussi de stimuler encore davantage le tourisme.

Les autorités locales et l’État sont donc interpellés : cette fête, qui attire chaque année des milliers de personnes, est une opportunité unique pour montrer le meilleur visage du Cap-Haïtien. Il est temps de mettre en place plus de moyens pour l’entretien des espaces publics, l’embellissement des rues, la gestion des déchets et l’accueil des visiteurs.

Cette année encore, le Cap-Haïtien a prouvé qu’il est une ville de traditions et de fierté. Mais pour que Notre-Dame de l’Assomption soit célébrée à la hauteur de son importance, il faudra conjuguer ferveur et organisation. Ainsi, l’an prochain, les fidèles et visiteurs pourraient repartir non seulement avec des souvenirs spirituels et culturels, mais aussi avec l’image d’une ville prête à les recevoir avec dignité.

Stacy Tertulien / edito 24