Jocelerme Privert plaide pour la fin des transitions politiques sans issue
- Edito 24
- Oct 21
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Dans un message à la nation, l’ancien président provisoire Jocelerme Privert tire la sonnette d’alarme sur la dérive politique du pays. Il estime qu’après six années de gouvernance transitoire, Haïti s’enfonce dans une impasse institutionnelle dangereuse. L’ex-chef d’État invite les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité et à concentrer leurs efforts sur le retour à l’ordre constitutionnel.
Selon Privert, depuis plus d’une décennie, les élections se font rares et les institutions fonctionnent sans légitimité populaire. Il déplore le fait que la transition ouverte après l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 soit devenue la plus longue de l’histoire du pays sous la Constitution de 1987. Pour lui, « le pays n’a plus besoin de nouvelles transitions, mais d’un retour à la démocratie ».
Sur la question sécuritaire, Privert reconnaît la pertinence du déploiement d’une force internationale autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU à la fin de septembre 2025. Cependant, il estime que la solution durable doit venir de l’intérieur. Il appelle les dirigeants haïtiens à réformer et professionnaliser les forces nationales afin de garantir la sécurité et la libre circulation sur le territoire.
L’ancien président rappelle enfin que le Parlement est dysfonctionnel depuis 2020 et que les collectivités locales sont dirigées par des agents intérimaires. Face à cette crise prolongée, il plaide pour l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives dès 2026. Pour Privert, la sécurité, la fin de la transition et le retour à la légitimité démocratique représentent les trois conditions essentielles pour reconstruire l’État haïtien et redonner espoir au peuple.
Edito 24







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