Haïti: Une Spirale de Violence

Haïti traverse une période de violence qui semble sans fin. Dimanche 17 août 2025, l’ancien candidat à la présidence Joseph Harry Brétous a été abattu à Pétion-Ville par des individus non identifiés circulant à moto. Transporté d’urgence dans un centre hospitalier, il n’a pas survécu à ses blessures. Si ce meurtre frappe par sa gravité, il s’inscrit dans un contexte beaucoup plus large : des dizaines de citoyens ordinaires sont tués chaque semaine, victimes de crimes de rue, d’attaques armées ou de règlements de compte.

Les enlèvements se multiplient également, paralysant les familles et créant un climat de peur généralisé. Chaque incident rappelle combien la population est vulnérable face à des groupes armés qui imposent leur loi dans plusieurs quartiers. Les habitants vivent dans l’angoisse permanente, incapables de circuler librement sans craindre pour leur vie ou celle de leurs proches.

L’assassinat de Brétous est emblématique de cette insécurité endémique. Il montre que même des figures publiques, ayant déjà représenté le pouvoir ou un projet politique, ne sont pas épargnées. Mais au-delà de la notoriété, c’est la fragilité de tout citoyen haïtien qui est exposée : petits commerçants, chauffeurs, étudiants et familles vivent quotidiennement sous la menace de la violence.

Cette spirale de criminalité a des conséquences profondes : l’économie locale stagne, les activités commerciales se réduisent, et la confiance dans les institutions s’effrite. Les citoyens réclament non seulement des mesures de sécurité immédiates mais aussi des politiques durables pour contrer la montée de la criminalité.

En attendant, Haïti reste plongé dans un climat de peur où chaque balle tirée, chaque enlèvement, chaque meurtre rappelle brutalement la fragilité de la vie. Le meurtre de Joseph Harry Brétous, bien qu’important, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres d’un pays confronté à une insécurité systémique et quotidienne.

Stacy Tertulien /Edito 24