
Ce dimanche 18 janvier, l'homme politique a pris la parole sur X (anciennement Twitter) pour réagir à l'approche de la nouvelle administration américaine qui prendra ses fonctions ce mardi 20 janvier, avec Donald Trump pour un deuxième mandat historique. Laurent Lamothe, qui avait opté pour un profil bas depuis les sanctions imposées par les États-Unis et l'interdiction de séjour sur leur sol, a exprimé son mécontentement à l'égard des responsables américains en poste, notamment Antony Blinken et Brian Nichols, qu'il a pointé du don’t comme les "architectes du chaos" en Haïti.
Dans un tweet sans équivoque, l’ancien Premier Ministre a écrit : "CiaoTONY... Aujourd'hui marque le dernier jour de #Blinken et Brian Nichols, les architectes du chaos en Haïti. Leur bilan : 600 millions USD pour une force de sécurité importée et temporaire, mais pas un centime pour l'armée haïtienne, seule force capable de lutter et vaincre les gangs." Ok a poursuivi en dénonçant les promesses non tenues concernant le soutien à la Police nationale d'Haïti (PNH) et en s'attaquant à ce qu’il qualifie de "blocages de visas" qui, selon lui, n'étaient qu’un écran de fumée pour masquer des intérêts politiques.
L’ancien Premier Ministre a également déploré la situation actuelle en Haïti, où une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, est sous le contrôle des gangs. "Résultat ? 85 % de Port-au-Prince aux mains des gangs, l'aéroport et le Port de PAP fermés, l'Hôpital Général déserté et sous contrôle des gangs, et l'Hôpital Bernard Mevs incendié. Le désespoir généralisé", a-t-il ajouté, se félicitant indirectement de l'approche de la nouvelle administration américaine, qu’il espère plus favorable à ses vues.
Le passage de Lamothe au gouvernement d'Haïti, en tant que Premier ministre sous la présidence de Michel Martelly, a été marqué par des résultats notables dans le domaine de la sécurité. Il a notamment réussi à réduire les cas de kidnapping à zéro et a ordonné jusqu’à l'arrestation d'un oligarque impliqué dans des actes criminels. Cependant, son nom a été terni par les accusations de mauvaise gestion des fonds PetroCaribe, un programme de financement qui visait à soutenir le développement d'Haïti. Cette controverse, précédée d’une bataille de communication, a conduit à sa mise sous sanctions par les États-Unis, marquant un tournant malheureux dans sa carrière politique.
Aujourd'hui, à l'aube de ce nouveau mandat américain, Laurent Lamothe espère une approche plus respectueuse des réalités du terrain et des priorités locales, notamment la reconstruction de l’armée haïtienne et le renforcement de la police nationale pour lutter contre les gangs.
Edito 24
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