Fritz Alphonse Jean sanctionné par les États-Unis
- Edito 24
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Les États-Unis ont annoncé, ce 25 novembre 2025, des sanctions visant Fritz Alphonse Jean, économiste, ancien gouverneur de la BRH et membre influent du Conseil présidentiel de transition. Washington l’accuse d’entretenir des liens avec des groupes armés opérant en Haïti, dans un contexte où la violence des gangs demeure l’un des plus grands défis du pays.
Cette décision, qui a rapidement enflammé les débats sur les réseaux sociaux, survient alors que la communauté internationale multiplie les pressions sur les acteurs politiques haïtiens pour qu’ils accélèrent les efforts de stabilisation du pays. Selon les autorités américaines, ces sanctions visent à décourager toute forme de soutien — direct ou indirect — à des organisations criminelles.
Fritz Alphonse Jean, pour sa part, rejette catégoriquement ces accusations. Il affirme qu’aucune action, aucun engagement et aucun contact qu’il aurait pu avoir ne justifie une telle décision. Selon lui, ces sanctions relèvent plutôt d’une tentative d’ingérence dans les affaires internes d’Haïti, à un moment où les débats politiques sont déjà fragiles et polarisés.
Depuis plusieurs mois, Jean s’est présenté comme l’un des défenseurs d’une gouvernance plus rigoureuse, plaidant pour une lutte plus agressive contre la corruption, les réseaux criminels et le blanchiment d’argent. Il avait également pris position contre toute négociation directe avec les gangs, affirmant qu’aucun compromis politique ne devrait se construire au détriment de la sécurité publique.
Malgré ces déclarations, les accusations américaines jettent une ombre sur son rôle au sein du Conseil présidentiel.
Elles renforcent surtout les inquiétudes au sein de la population, déjà plongée dans une crise sécuritaire profonde où les enlèvements, les affrontements entre groupes armés et les déplacements forcés de familles se multiplient.
Cette nouvelle affaire risque de fragiliser davantage les équilibres politiques déjà précaires du pays. Pour certains observateurs, ces sanctions ne sont pas seulement une mise en garde contre Jean, mais un signal adressé à toute la classe dirigeante : les alliances avec les gangs — qu’elles soient réelles, supposées ou tolérées — ne seront plus ignorées.
Alors que la situation nationale exige un leadership clair, une cohésion institutionnelle et une vision commune pour sortir le pays de l’impasse, cette sanction arrive comme un nouveau choc. Reste à savoir comment l’État haïtien réagira, et surtout, comment cette décision internationale influencera la transition déjà extrêmement fragile.
Edito 24







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