Cette semaine, une polémique a éclaté entre les ministères des Affaires étrangères de la République Dominicaine et d'Haïti, suite à un article du Miami Herald qui a mis en lumière le refus présumé du gouvernement haïtien de participer à la prestation de serment du président Abinader pour son second mandat. Selon le tweet de Jacqueline Charles du Miami Herald, la décision d'Haïti de ne pas assister à la cérémonie était attribuée à la fermeture persistante de la frontière entre les deux pays et l'interdiction des vols aériens vers la République Dominicaine. Pour se rendre à la cérémonie, les dirigeants haïtiens auraient été contraints de voyager via Miami pour prendre un autre vol vers Santo Domingo.
Cette situation a provoqué une réaction immédiate de la part du ministre des Affaires étrangères dominicain, qui a accusé la ministre des Affaires étrangères haïtienne, Dominique Dupuy, de lui avoir garanti la présence des officiels haïtiens à la cérémonie sans condition préalable. Selon les accusations, la ministre Dupuy aurait assuré qu'il ne serait pas nécessaire de lever l'interdiction de vol pour que les dirigeants haïtiens puissent assister à l'événement. Cette affirmation a mis la ministre Dupuy dans une position délicate et embarrassante.
Fait curieux, au lieu de répondre directement sur Twitter ou par le biais d'un communiqué officiel, Dominique Dupuy a choisi de réagir par l'intermédiaire de plusieurs blogs d'information en ligne. Elle y a présenté une version différente des faits, affirmant avoir précisé aux autorités dominicaines que si une levée des sanctions devait être envisagée pour les officiels, elle devait également s'appliquer à tous les Haïtiens. Cette manière de communiquer soulève des questions quant à la transparence et à la gestion de la crise par la ministre haïtienne.
Le choix de Dominique Dupuy de ne pas utiliser Twitter pour clarifier la situation et de se tourner vers des blogs moins officiels pour exposer sa version des faits est suspect. La plateforme Twitter, étant largement utilisée pour les communications officielles et les mises à jour en temps réel, aurait été un canal plus approprié pour gérer une telle crise diplomatique. Son silence relatif sur les réseaux sociaux et l'absence de communiqué officiel renforcent les doutes quant à la véracité de ses déclarations et à sa capacité à assumer publiquement sa position.
Ce manque de clarté dans la communication officielle ne fait qu’ajouter à la confusion et à la tension entre les deux pays. Les relations entre Haïti et la République Dominicaine, déjà marquées par des désaccords et des tensions, risquent d’être davantage compliquées par cette affaire. Pour rétablir la confiance et résoudre cette crise, il est impératif que la partie haitienne clarifie sa position et adopte une communication plus cohérente et transparente.
Edito24
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