Casier Judiciaire : La diaspora haïtienne attend des solutions
- Edito 24
- Aug 28
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La ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Kathia Verdier, a rencontré cette semaine le nouveau directeur de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Marc Justin, autour d’un dossier qui depuis longtemps représente une véritable pierre d’achoppement pour la diaspora : l’obtention du casier judiciaire.
Ce document, essentiel dans de nombreuses démarches administratives telles que l’accès à l’emploi, le renouvellement de papiers ou encore les procédures de résidence dans les pays d’accueil, demeure pour beaucoup de compatriotes un parcours semé d’embûches.
Les délais interminables, la complexité des démarches et parfois l’impossibilité d’obtenir le document à temps obligent certains à recourir à des pratiques douteuses. L’actualité récente au Chili en témoigne : l’ambassade d’Haïti a dû solliciter l’intervention des autorités locales pour démanteler un réseau qui fabriquait de faux casiers judiciaires, au détriment des ressortissants haïtiens.
Face à cette situation préoccupante, Marc Justin a pris des engagements concrets. Selon ses déclarations, la DCPJ entend mettre sur pied une nouvelle cellule interne spécifiquement dédiée au traitement des dossiers de la diaspora.
Ce service, qui fonctionnera comme un guichet spécial, aura pour mission de réduire le temps de traitement, d’éviter les lenteurs administratives et surtout d’éliminer les frustrations qui nourrissent depuis des années la méfiance des citoyens envers les institutions. Le responsable promet également d’augmenter le nombre d’agents affectés à cette tâche et de moderniser certains mécanismes de traitement afin d’offrir un service plus rapide et plus transparent.
De son côté, Kathia Verdier a réaffirmé que le ministère des Haïtiens vivant à l’étranger demeure pleinement engagé à défendre les droits et intérêts de ses compatriotes à travers le monde. Elle a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de procédure administrative, mais aussi de dignité et de respect pour la diaspora, qui contribue grandement à l’économie nationale à travers ses transferts financiers et ses investissements.
La rencontre s’est conclue sur une note positive : les deux institutions ont convenu d’instaurer un suivi régulier afin de mesurer l’efficacité des nouvelles mesures et de corriger, si nécessaire, les éventuelles failles. Une telle initiative, selon les responsables, doit ouvrir la voie à une relation plus fluide entre l’État haïtien et ses ressortissants établis à l’étranger.
Pour beaucoup, cette réforme attendue de longue date pourrait constituer un tournant majeur dans la manière dont les services publics haïtiens répondent aux besoins de leurs citoyens, où qu’ils se trouvent.
Stacy Tertulien







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