Cap-Haïtien : Angie Bell pourra-t-elle transformer la ville

Depuis sa nomination le 20 août 2025 par le Conseil des ministres, Angie Bell exerce comme présidente de la commission municipale de Cap-Haïtien, fonction équivalente à celle de maire. Elle partage désormais la gestion de la ville avec Patrick Almonor, réintégré à la commission, et Isaac Pierre-Louis, nouvellement entré dans la gouvernance locale.

Issue de Cap-Haïtien, mais longtemps engagée depuis les États-Unis, Angie Bell est une entrepreneure culturelle et une militante de l’environnement bien connue. Elle est fondatrice du mouvement « PouBèlAyiti », qui transforme la gestion des déchets en initiative artistique tout en sensibilisant les communautés à l’importance du recyclage. Elle a également cofondé Atizan International en 2014 pour relier les artisans haïtiens à des marchés plus larges, tout en promouvant le tourisme selon une approche créative. Elle coanime l’émission « Ayiti Parle » sur Island TV à Miami, un espace de discussion sur l’identité haïtienne et son avenir.

Dans le domaine éducatif, Angie Bell porte un héritage familial fort : son père a fondé le Collège Bell Angelot à Cap-Haïtien. Elle occupe aujourd’hui les fonctions de vice-rectrice et doyenne aux affaires commerciales à l’Université des Atlantes, où elle pilote des programmes de leadership destinés à la jeunesse. Elle a également lancé le SEproject, une initiative solidaire destinée à soutenir les enfants défavorisés à Cap-Haïtien tout en collectant des fonds pour l’Hôpital Universitaire Justinien.

Sur le plan associatif, Angie Bell a exercé comme co-présidente du comité de collecte de fonds et relations publiques de la Haitian American Professionals Coalition et fut directrice marketing de la Haitian American Historical Society. Elle a également été honorée parmi les 20 jeunes professionnels remarquables de la Haitian-American Chamber of Commerce.

Face à la crise sanitaire et environnementale de Cap-Haïtien, Angie Bell a fait de l’assainissement urbain sa priorité annoncée. Son engagement à redonner sa splendeur à la ville historique, tout en insufflant une gouvernance participative et créative, suscite l’espoir que Cap-Haïtien connaisse un renouveau concret, ancré dans la culture, l’environnement et l’éducation.

Edito 24