La musique haïtienne connaît une révolution grâce à un musicien franco-haïtien qui a brisé les barrières de l’international, propulsant le compas sur la scène mondiale. S’inspirant du succès global de l’afrobeat, cet artiste de la nouvelle génération offre une version modernisée et accessible du compas. Avec des sonorités innovantes, des refrains accrocheurs et une ouverture linguistique qui le rend universel, il redéfinit les codes du genre. À l’image de Kassav, Tabou Combo et CARIMI qui ont marqué leur époque, cet artiste pousse encore plus loin les limites du compas traditionnel en y intégrant des influences afro-caribéennes et un soupçon de world beat.
Né le 12 mars 1995, il a fait ses débuts dans la musique au sein de son église, explorant le gospel konpa avant d’embrasser une carrière solo. Avec des collaborations marquantes sur des titres comme Que toi de Stony, Un mot d’Axel Tony, et Mama hé de Vegedream, il s’impose rapidement comme une figure incontournable. Son groupe Lespada, qui gagne en popularité sur YouTube, marque un tournant avec la sortie d’une mixtape suivie de l’album À deux en 2019. Une tournée internationale l’amène à se produire dans des salles prestigieuses telles que La Cigale à Paris, l’Olympia à Montréal, et d’autres scènes en France, Belgique, Suisse, et aux États-Unis.
Avec des hits comme Egoïste avec Singuila et Tu me mens, il sort son EP EIRA en 2020, suivi de l’album Calypso en 2021, où il collabore avec des stars telles que Ronisia, Naza, et Fally Ipupa. En 2023, l’album Daddy 9 confirme son statut de pionnier avec des collaborations mémorables aux côtés de Tiakola, Dadju, et Mirella.
Ce parcours exceptionnel, au lieu d'irriter, doivent inspirer les artistes haïtiens perdus dans ce capernaum dénommé HMI, qui n'est autre qu'un ramassis de journalistes médiocres au service d'associations de malfaiteurs. Des créateurs respectés du compas et des nouvelles tendances doivent embrasser cette ouverture musicale et profiter du momentum en mettant beaucoup plus de jeunes en avant. En s’adaptant aux nouveaux médias et en intégrant des influences internationales, la musique haïtienne trouve enfin sa place sur la scène mondiale et doit en profiter, comme le font actuellement ceux de l'Afrique anglophone.
Edito 24
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