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De la très sérieuse question Dominicaine ?

Updated: Oct 12, 2024



La situation actuelle entre Haïti et la République Dominicaine ne cesse de se détériorer, mettant en lumière des tensions historiques et des enjeux humanitaires dramatiques. Le président dominicain, Luis Abinader et son peuple, affichent un mépris alarmant envers Haïti, allant jusqu’à proclamer l’inexistence de notre nation à plusieurs reprises. Cette rhétorique incendiaire, associée à des actions concrètes comme le déploiement de l’armée à la frontière sans raisons valables et la fermeture des points de passage, montre une volonté claire d'agresser et de rompre tout lien avec Haïti.


L’année dernière, la dispute autour d’un canal sur la rivière Massacre a été le prétexte à des mesures répressives inimaginables, culminant avec la décision de fermer définitivement la frontière.


Aujourd’hui, nous assistons à une campagne de déportations massives, avec plus de 10 000 Haïtiens renvoyés chaque semaine, toujours dans des conditions inhumaines. Cette ipération fait suite à des rencontres entre dirigeants haitiens et dirigeants dominicains en marge de la 79e AGONU à New-York. On ne connait toujours pas les motifs de cette nouvelle offensive dominicaine.


Des témoignages de violence, de torture et des images de viols dans des lieux supposés sécurisés, comme les postes de police, révèlent une cruauté insupportable envers nos compatriotes en quête de refuge. En 2023, une jeune haitienne a été violée par un agent de l'immigration en présence de son enfant à l'intérieur du bureau de l'immigration de l’aéroport de Santo Domingo. Le reste du monde a gardé le silence.


Cette haine anti-haïtienne, qui s’exprime aussi ouvertement dans les rues et sur les réseaux sociaux, ne peut être ignorée. Elle est alimentée par une stigmatisation historique et par des politiques gouvernementales réginales qui cherchent à effacer la présence haïtienne sur la carte du monde. Pourtant, derrière cette violence, il y a des jeunes Haïtiens désespérés, fuyant une situation intérieure intenable. Leur recherche de meilleures conditions de vie, partout dans le monde dont en République Dominicaine est devenue un véritable parcours du combattant.


Le monde, quant à lui, semble détourner les yeux. Les médias internationaux et les instances diplomatiques restent étrangement silencieux face à ces abus flagrants des droits humains. L’absence de réaction ferme de la communauté internationale face à ces violations ne fait qu’encourager cette escalade de la violence.


Cette semaine, l’ambassadeur de la République Dominicaine en Haïti a boudé l’invitation du président du CPT, Leslie Voltaire, qui souhaitait discuter de la déportation massive de nos compatriotes. Cela témoigne d’un mépris pour le dialogue et la coopération. Haïti doit-elle continuer à se laisser piétiner ainsi par un voisin hostile ?


Il est temps pour Haïti de se réveiller. La réponse à cette crise ne peut être uniquement de la dénonciation, car le reste du monde est derrière tout ça et la République Dominicaine n'est que le chien d'avant-garde de cette vague de haine. Notre réaction doit être concertée, stratégique et réfléchie.


Nous devons résoudre nos problèmes internes par tous les moyens possibles, rapatrier nos citoyens, et envisager sérieusement de couper les relations avec la République Dominicaine qui se comporte de plus en plus comme un ennemi et regarder vers l'avant.


Edito 24

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