La Fondation Je KLERE Exige Vérité et Justice
Le 15 août 2024, la prison civile de Saint-Marc a été secouée par un événement tragique dont les contours restent flous et controversés. Alors que la Fondation Je KLERE (FJKL) rejette fermement les rumeurs d’une évasion orchestrée, elle soulève la voix pour dénoncer un drame d’une gravité insupportable. Selon la FJKL, ce qui s’est produit n’était pas une tentative d’évasion, mais une révolte désespérée de détenus en quête de nourriture après plusieurs jours de pénurie, aggravée par une grève des agents pénitentiaires.
Le calme apparent a été brutalement interrompu par l’arrivée de forces armées, escortant le commissaire du gouvernement, Venson François. Le témoignage des survivants et des témoins fait état d’un passage à l’acte effroyable : des détenus abattus directement dans leurs cellules. Ce constat, s’il est confirmé, révèle non seulement une brutalité inouïe, mais aussi un profond mépris pour les droits humains fondamentaux.
Le bilan officiel fait état de 14 morts, mais des sources alternatives, comprenant des autorités locales et des résidents, parlent de 19 prisonniers tués. Cette divergence dans les chiffres n’est pas simplement une question de statistiques ; elle est le reflet d’un manque criant de transparence et d’une gestion chaotique de la crise.
Face à cette horreur, la FJKL appelle avec force à une enquête complète et impartiale. Une enquête administrative par l’inspection générale de la Police nationale est impérative pour évaluer les défaillances structurelles qui ont conduit à cette tragédie. Parallèlement, une enquête criminelle menée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) est essentielle pour identifier et traduire en justice les responsables de ces actes inhumains.
Ce drame à la prison de Saint-Marc est bien plus qu’un incident isolé. Il soulève des questions fondamentales sur la gestion des institutions pénitentiaires et la protection des droits des détenus. Il est crucial que ce carnage ne reste pas impuni et que des mesures concrètes soient prises pour prévenir de telles atrocités à l’avenir.
Edito 24
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