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  • Writer's pictureLa Rédaction

Leta cheri, Nou grangou

Il y a urgence d'une prise de conscience. La situation catastrophique en Haïti face à la deconnexion ou l'irresponsabilité des dirigeants est déprimante. Alors qu'à la Primature on s'intéresse surtout à camper un nouveau parti politique pour garder le pouvoir après l'échéance des deux ans de l'accord, la rue se demande s'il y aura encore pays en ce temps là. Nous vivons déjà la grande famine. il n'y aura ni Noel, ni Jour de l'an, comme c'est le cas depuis des années. Mais avoir Garry Conille (ou Nesmy Manigat, car on ne sait qui dirige), Edgard Leblanc, Fritz Jean à bord, on a cru emporter le gros lot et espérer dans un premier temps un allègement de la situation sécuritaire, une réponse temporaire immédiate à la misère et des réformes sérieuses devant nous conduire à une certaine stabilité. Mais on a eu que des discours et des rhymes pleines de fautes d'un Premier Ministre et son cabinet perdus dans l'espace.




Le mercredi 10 juillet 2024, Fritz Alphonse Jean, ancien gouverneur de la Banque de la République d'Haïti (BRH) et membre exécutif du Conseil présidentiel de Transition (CPT), a rencontré Ronald Gabriel, gouverneur de la BRH, ainsi que les membres du conseil d'administration de la banque centrale. Bon signe! L'objectif de cette réunion était de discuter de la situation financière d'Haïti et des défis majeurs auxquels le CPT fait face, notamment la réforme constitutionnelle et l'organisation des élections. Cependant, cette rencontre a révélé une déconnexion alarmante entre la réalité socio-économique de la population haïtienne et la perception des dirigeants. La population meurt de faim. Les gens ont perdu cet espoir qui faisait vivre. Et Fritz Jean, qui a toujours voulu être notre président, parla ce jour-là d'une économie solide.


Fritz Alphonse Jean a souligné les problèmes de sécurité qui freinent l'activité économique et avait annoncé des changements imminents dans le système financier, y compris une restructuration significative au sein de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Selon lui, malgré les difficultés rencontrées, le système financier haïtien reste "solide et en bonne santé". Bonne santé? Jesus, Marie, Joseph! La santé ici c'est de la fiction: 135 gourdes pour 1 dollar. 1000 gourdes pour la course à moto dans un pays où le salaire moyen du fonctionnaire est de 20,000 gourdes.


Cette déclaration, venant de hauts responsables, semble ignorer la gravité de la crise humanitaire que traverse Haïti. Actuellement, plus de 5 millions de personnes vivent en insécurité alimentaire, avec une grande partie d'entre elles plongées dans une pauvreté extrême. Cette situation désespérée est exacerbée par l'absence de mécanismes de soutien adéquats et une gestion défaillante des ressources.


La classification d'Haïti en zone grise par le Groupe d'action financière (FATF) ne fait qu'ajouter à la pression internationale, rendant encore plus difficile l'accès aux financements nécessaires pour le développement.


Le décalage entre les déclarations optimistes des dirigeants et la réalité quotidienne des Haïtiens est préoccupant. Les décisions prises par les dirigeants doivent impérativement prendre en compte l'urgence de la situation humanitaire et la nécessité de mesures concrètes pour soulager la misère croissante. Les défis économiques doivent être abordés avec une conscience aiguë des souffrances des citoyens et un engagement réel pour des solutions durables.


Il est crucial que les dirigeants haïtiens se réveillent face à la réalité de la crise qui touche des millions de vies et que des actions tangibles soient mises en place pour répondre aux besoins urgents de la population. Se tout bon! Moun yo grangou!!!!


Edito 24

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Guest
Aug 30

Hmmm

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