Haïti : négligence et cynisme de la communauté internationale
- Edito 24
- Apr 29
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« Haïti pourrait s’effondrer complètement », a déclaré la semaine dernière Maria Isabel Salvador, représentante spéciale des Nations unies en Haïti. Selon elle, le pays est proche du « point de non-retour » et frôle le « chaos total ».
Les responsables politiques et les analystes peinent à trouver les mots justes pour décrire la gravité extrême de la situation actuelle. Après des années de crises successives, les alertes sur Haïti risquent d’être perçues comme de simples redites. Pourtant, les rapports en provenance de la capitale et d’autres régions indiquent une escalade inédite de la terreur des bandes armées: l’effondrement de l’État et la montée en puissance des gangs atteignent des niveaux sans précédent.
Aujourd’hui, près de 85 % de Port-au-Prince est sous le contrôle de groupes armés, qui poursuivent leur offensive pour s’emparer des rares zones encore relativement épargnées, non pas pour les controller mais pour les transformer en désert.
Le gouvernement de transition, quant à lui, est visiblement en train de se retirer de la capitale et pourrait être contraint de fuir. En dehors de la capitale, les gangs, organisés en coalition, étendent leur emprise sur les villes, villages et zones rurales à un rythme de plus en plus alarmant.
Henriot Jean-Jacques, Edito 24
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