Haïti : Déploiement kenyan retardé

Alors que la situation sécuritaire en Haïti demeure critique, le déploiement de la mission multinationale dirigée par le Kenya connaît de nouveaux retards. Lundi, lors d’une session au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ambassadrice du Kenya, Monica Juma, a déclaré que 261 policiers kenyans, initialement prévus pour être envoyés en Haïti, sont toujours en attente en raison d’un manque d’équipements et de soutien logistique.

Cette déclaration intervient alors que la pression internationale augmente pour une intervention rapide en Haïti, pays confronté à une recrudescence de la violence des gangs armés, à l’effondrement de ses institutions, et à une crise humanitaire alarmante. Le gouvernement haïtien, ainsi que plusieurs partenaires internationaux, comptent sur cette mission pour stabiliser le pays et rétablir un minimum d’ordre.

Selon l’ambassadrice Juma, « la disponibilité des policiers est réelle, mais les moyens pour garantir leur déploiement en toute sécurité et efficacité restent insuffisants ». Elle a exhorté la communauté internationale à accélérer la mobilisation des ressources nécessaires à cette opération.

Le Conseil de sécurité, tout en saluant l’engagement du Kenya, a reconnu les défis logistiques qui entravent cette mission. Plusieurs membres ont exprimé leur préoccupation face à la lenteur de la mise en œuvre, soulignant les conséquences directes sur la population haïtienne, livrée à elle-même dans plusieurs régions du pays.

Ce nouveau retard met en lumière les limites concrètes des promesses internationales envers Haïti. Alors que les annonces de soutien se multiplient dans les enceintes diplomatiques, leur mise en œuvre sur le terrain demeure lente et incertaine. Le peuple haïtien, lui, ne peut plus attendre