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Haïti : Clap de fin pour le Marriott

  • Writer: Edito 24
    Edito 24
  • Apr 24
  • 2 min read

Le rideau tombera le 30 avril 2025 sur l’hôtel Marriott de Port-au-Prince. Un départ définitif, dicté par l’insécurité chronique qui gangrène le pays. Selon nos informations, cette fermeture entraînera la perte d’emploi pour près d’une centaine de travailleurs. Derrière ces chiffres, ce sont autant de familles qui basculent dans la précarité, alors même que le secteur touristique haïtien peinait déjà à survivre.

Mais les répercussions de cette fermeture vont bien au-delà des murs de l’hôtel. Autour du Marriott gravitait tout un écosystème : petits marchands, fournisseurs locaux, artisans, transporteurs — des dizaines de personnes qui tiraient un revenu indirect de l’activité de l’établissement. Pour ces acteurs informels, cette fermeture est un choc économique brutal, un revenu qui disparaît du jour au lendemain, sans préavis ni soutien.


Les employés de l’hôtel, quant à eux, se retrouvent face à une impasse totale. Beaucoup peinent déjà à subvenir aux besoins essentiels : scolarité des enfants, loyers, alimentation. Le Marriott représentait pour eux bien plus qu’un travail — une rare stabilité dans un pays en perpétuelle crise. À présent, ils rejoignent la longue liste des chômeurs sans perspective réelle, dans un marché de l’emploi déjà asphyxié.


La fermeture du Marriott marque aussi la perte d’un lieu symbolique : un des rares espaces où diplomates, investisseurs, journalistes et visiteurs internationaux pouvaient encore séjourner dans des conditions de sécurité relative. Sa disparition vient renforcer les obstacles à la venue d’acteurs extérieurs et contribue à l’isolement grandissant du pays.


Tandis que les gangs armés étendent leur emprise sur la capitale et au-delà, l’État semble absent, la communauté internationale silencieuse, et la population abandonnée à son sort. La peur règne, la confiance s’effrite, et les perspectives s’assombrissent.


Le départ du Marriott n’est pas qu’un fait divers économique. C’est un signal d’alarme. Un cri silencieux qui dit que même les structures les plus solides peuvent céder face à l’impunité et à la terreur. Dans ce contexte, une question s’impose : jusqu’où ira la chute, et qui restera-t-il pour en témoigner.


Edito 24

 
 
 

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