La chute précipitée de Garry Conille et de Nesmy Manigat en moins de six mois à la tête de l'État haïtien incarne le comble de l'incompétence alliée à l'arrogance et au manque de vision. Ces deux figures politiques, bien qu'ayant bénéficié d'opportunités uniques pour servir leur pays, ont rapidement montré leur incapacité à répondre aux défis colossaux auxquels Haïti fait face.
Garry Conille, ancien fonctionnaire des Nations unies, a été appelé à la tête du gouvernement haïtien dans un contexte de crise profonde : insécurité galopante, domination des gangs, et une population lasse des promesses politiques vaines. Cependant, à peine six mois après sa nomination, il a été évincé, accusé de ne pas avoir su apporter de réponses concrètes aux problèmes cruciaux du pays. Si Conille semblait bien armé par son passé international, il n’a jamais su traduire cette expérience en actions tangibles pour Haïti. Parce qu’en fait, ces agents d’ONG ne sont pas si compétents que ça. Ce sont des bluffeurs. Son bilan est nul sur tous les fronts, qu’il s’agisse de la gestion de la crise sécuritaire, de la relance économique ou de l'organisation d’élections. Il a semblé plus préoccupé par son image et ses sorties que par des solutions réelles aux maux du pays. Sa prédisposition à s'engluer dans des débats inutiles et des querelles politiciennes a eu raison de lui, le renvoyant aux oubliettes de l’histoire politique haïtienne.
De son côté, Nesmy Manigat, chef de Cabinet sous Conille, incarne l'incompétence doublée d'un égo démesuré. En dépit de sa position, il n’a pas su être le bras droit efficace qu’un tel poste exigeait. Il barrait tout le monde pour cacher ses limites. À la tête de ce cabinet, il n’a apporté aucune solution durable aux défis qui entravaient le fonctionnement de l'État. Loin de se concentrer sur les priorités du pays, Manigat a souvent donné l’impression de se perdre dans des luttes d’influence sans fin, enchaînant maladresses et erreurs de jugement. Arrogant et déconnecté de la réalité des Haïtiens, il a toujours semblé plus préoccupé par sa propre stature politique que par les urgences sociales et économiques du pays. Son inefficacité, marquée par un manque de coordination et de leadership, a non seulement freiné les initiatives de ses collaborateurs, mais a aussi contribué à la perte de confiance du peuple en ses dirigeants.
L'attitude de Conille et Manigat, mélange d'arrogance et de mépris pour les institutions et la population, les a menés à leur chute prématurée. Ils ont ignoré l’importance de l’humilité et de l’efficacité dans l’exercice du pouvoir. Leur incapacité à rassembler, à fédérer et à agir de manière pragmatique a scellé leur destin. En jouant à la politique de haute voltige et en cherchant à briller dans les espaces de l’autre, ils ont négligé la réalité du terrain et les attentes profondes des Haïtiens.
Leur passage à la tête de l’État haïtien n'a laissé aucune empreinte positive. Leur gestion a été marquée par une déconnexion totale avec les besoins fondamentaux du pays, de l’insécurité à l’inefficacité des services publics. Au final, ils n’ont été que des acteurs passagers dans une histoire politique dominée par les échecs successifs, incapables de transformer les défis en opportunités. Ces deux personnages, malgré leurs prétentions, sont désormais les symboles d’une ère politique qui n’aura fait qu’accentuer la crise haïtienne au lieu de l’atténuer.
Leurs déclarations à l’interne pour faire croire qu’ils se rapportent directement à un certain patron blanc montre combien on avait affaires à deux voyous. Les Haïtiens attendent des dirigeants capables de les guider avec compétence, humilité et courage. Conille et Manigat ont échoué, non seulement à résoudre les crises de leur époque, mais aussi à comprendre que la politique n’est pas une scène de théâtre où l’on se met en avant, mais un service humble à la nation. Ils ont quitté la scène par la petite porte, non pas par choix, mais en raison de leur propre incompétence et de leur aveuglement face aux besoins urgents du peuple haïtien et leur mauvaise lecture de la réalité du pays. Leur tentative ultime de mobiliser les gangs de Port-au-Prince afin de casser leur limogeage ne laisse qu’un triste souvenir d’opportunisme, d’échec et de banditisme politique.
Edito 24
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