
L’année 2025 commence sous le signe de la douleur et de l’incertitude pour de nombreux Haïtiens, contraints de fuir leur pays en quête de sécurité et de stabilité. Face à l’instabilité politique, à la violence des gangs et à l’effondrement économique, les migrations irrégulières se multiplient, alimentant des tragédies humaines dans les Caraïbes et au-delà.
Le week-end dernier, l’Unité de contrôle de l’immigration des Bahamas, en collaboration avec le SWAT de l’immigration, a arrêté 21 Haïtiens (6 femmes et 15 hommes) à New Providence pour entrée illégale et séjour prolongé. Quelques jours auparavant, une opération conjointe sur Harbour Island avait conduit à l’arrestation de six autres ressortissants haïtiens, dont trois ont été transférés au centre de détention de Carmichael Road pour des accusations de débarquement illégal et de tentative de tromperie envers des agents d’immigration.
Dans les îles Turques-et-Caïques, 150 migrants haïtiens ont été interceptés alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement sur le territoire. Ces arrestations témoignent de l’augmentation des flux migratoires en provenance d’Haïti, conséquence directe d’une crise qui semble sans issue.
En République dominicaine, l’armée a arrêté 1 936 Haïtiens en situation irrégulière au cours du même week-end. Ces opérations ont été menées dans plusieurs provinces, dont Dajabón, Azua, Barahona et Santiago de los Caballeros. Certains migrants ont été interceptés à pied près de la frontière, d’autres transportés illégalement dans des véhicules motorisés. Neuf Dominicains ont également été arrêtés pour avoir facilité ces déplacements.
Pendant ce temps, la Garde côtière américaine intensifie ses patrouilles pour empêcher les tentatives de migration vers les États-Unis. Cette politique s’inscrit dans une ligne dure adoptée par le nouveau président, Donald Trump, renforçant les mesures anti-immigration, particulièrement ciblées contre les Haïtiens et les Cubains, au niveau de l'Atlantique.
Ces vagues de migration traduisent une détresse collective, face à laquelle les pays de la région réagissent souvent par la répression plutôt que par la solidarité. Pour les Haïtiens, l’exil reste une échappatoire périlleuse, mais parfois la seule alternative à la misère et à la violence des groupes criminels.
Edito 24
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